𝗟'é𝗰𝗵𝗲𝗰 𝘀𝗰𝗼𝗹𝗮𝗶𝗿𝗲, 𝗱𝗶𝗴é𝗿𝗲𝗿 𝗲𝘁 𝗿𝗲𝗯𝗼𝗻𝗱𝗶𝗿
Des rires, des pleurs. Pour les élèves qui ont échoué, les vacances seront consacrées aux remords et à des culpabilités. Avec leurs parents, qui sont très concernés.
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L’école étant un marqueur social fort, l’échec scolaire est un des grands écueils de l’éducation.
Comment l’accueillir? Comment y répondre? Et comment prévenir une récidive? Éducation Sociale vous donne des pistes au moment où de nombreuses familles doivent digérer de mauvais résultats de fin d’année.
Il y a des parents qui nourrissent de grandes ambitions pour leur enfant, type formation universitaire sinon rien, et pour lesquels un 7.5 sur 10 est déjà une mauvaise note. Ces parents, devraient réduire leurs attentes, car l'enfant a aussi sa vie propre et dont le but n’est pas de satisfaire les rêves de son géniteur.
De plus, beaucoup de parents se trompent en associant université et professions assurant forcément la prospérité. Aujourd’hui, un diplôme en lettres ou en anthropologie n’offre pas plus de garantie de trouver un emploi qu’un diplôme de mécanicien ou d’informaticien. Il n'est pas non plus dit que tous les jeunes doivent être maçons, car ce métier, par exemple, met la santé à rude épreuve, mais il serait bon que les parents se distancient du discours sur la réussite qui est très stéréotypé.
La notion d’échec étant relative, on précise le tir.
Comment gérer des examens de maturité ratés? Ou, avant, en primaire et en secondaire, de mauvais résultats qui obligent l’élève à redoubler ou à rejoindre une filière moins valorisée? La réponse tient en trois temps. Accueillir la mauvaise nouvelle, imaginer un projet et l’accompagner. Ce qui est le plus frappant est que beaucoup d’enfants, par peur de décevoir leurs parents, ne les tiennent pas au courant de leurs difficultés au cours de l’année et voir même de leur échec final.»
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Les parents doivent bien dire à leurs enfants que leur amour ne dépend pas de leur réussite.
Les suicides d’adolescents sont liés à de nombreuses causes, comme l’homosexualité ou le cyberharcèlement, mais, parmi elles, figure aussi une peur panique de perdre l’estime de sa famille.
Que le parent dise simplement “je suis déçu(e), mais je t’aime quand même” peut paraître évident.
C’est pourtant la base, car la confusion chez les enfants fait des ravages. Et cela y compris quand les recalés fanfaronnent et prétendent que redoubler les indiffère. Existerait-il un enfant qui soit content de son échec ? C'est juste un masque que certains mettent pour éviter de montrer qu’ils ont mal.
Donc, premier point, accueillir l’échec. Et ensuite?
Ensuite, il faut mettre les choses à plat et considérer tranquillement, avec l’enfant ou l’adolescent, tous les scénarios possibles.
Enfin, vient l’accompagnement.
En parallèle, il s’agit aussi de comprendre pourquoi l’élève a échoué, sinon la scène va se rejouer. Les parents doivent questionner l’enfant sur les raisons de cet échec et les rectifications qu’il imagine déjà. Trop souvent, les parents envisagent seuls des solutions qui vont des punitions aux privations, alors que leur enfant sait très bien ce qui ne va pas dans son fonctionnement.
Les améliorations potentielles?
Il peut s’agir des devoirs – mieux organiser le rituel, savoir établir des priorités, se faire aider – ou des activités extrascolaires.
Parfois, l’agenda surchargé est lié à la gestion d’autres enfants ou à la conquête effrénée de l'argent.
Mais souvent, l’embouteillage est simplement dû à la valse habituelle des entraînements sportifs et des cours artistiques. Ce qui est souvent observé dans le discours des parents, est que tout doit être ludique. Ça va peut-être sonner un peu bizarre mais faire des efforts lorsqu’on étudie n’est pas une option, c’est, sauf exception, une obligation!
Autre sujet délicat? La récompense, via un objet, une activité ou de l’argent.
Il existe une grande différence entre la récompense occasionnelle et spontanée et la récompense systématique et négociée. C’est-à-dire que si, à la fin d’une année réussie, une mère achète une robe à sa fille, cela est charmant et constructif. En revanche, mettre au point un deal qui associe une somme d’argent à chaque bonne note est de loin conseillé. Sans aller jusqu’à dire que les parents achètent leur enfant, il y a tout de même une dimension assez mercantile dans ce contrat. En réalité, l’enfant doit travailler pour lui, il doit comprendre l’enjeu d’une scolarité réussie. Cette transaction rompt complètement ce mouvement.
Comment faire avec un adolescent qui ne sait pas quoi faire, ignore où se diriger professionnellement, semble totalement perdu?
La réponse à travers des questions très simples. S’il aime travailler en plein air ou à l’intérieur. S’il préfère les chiffres ou les langues. Être en groupe ou seul. S’il a une passion, pour voir si une formation peut en découler ou s’il a dans son entourage une connaissance dont le métier le fait rêver. Parfois et pour toutes sortes de raisons, un adolescent parle plus à un professionnel qu’à ses parents. Ces derniers ne doivent pas hésiter à se faire aider.
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