Les trois formes de l'éducation parentale

éducation parentale

Il existe trois formes d’éducation parentale, quelles en sont les conséquences sur les enfants ? 

Il existe trois formes d’éducation, quelle est la vôtre ?



Cette chronique part d’une remarque entendue il y a peu : "Les jeunes d’aujourd’hui, il leur faudrait une bonne gifle et cela filerait tout droit", mais en sommes-nous si sûrs ? 
Éducation Sociale a choisi cette semaine de vous décrire les 3 modèles d’éducation et leurs impacts sur les enfants d’aujourd’hui et sur les adultes qu’ils deviendront.

⚠️ La perfection en matière d’éducation n’existe pas et je ne la souhaite pas, elle occasionnerait beaucoup trop de pression et de contrôle ! Et bien sûr, il existe aussi autant de variantes d’éducation qu’il y a de familles. Mais faisons un tour d’horizon des modèles qui prédominent en matière d’éducation. 



L’autoritarisme, l’autorité de pouvoir 


Cette forme d’autorité use souvent des violences éducatives tellement regrettées par certains. Cette éducation s’articule sur la domination de l’enfant, le contrôle que le parent exerce sur lui et la punition dès que l’enfant ne correspond plus au modèle parental. Le parent ordonne, prend des décisions arbitraires, injustifiées. Il est centré sur ses besoins, ses envies et son confort. L’enfant doit obéir, se soumettre, se conformer. Le parent use de la menace, du chantage, de la violence éducative (fessées, coin, privation, vexation, humiliation…) Cette méthode de dressage est facile à appliquer, nécessite zéro remise en question « je suis le chef, tu te tais et tu obéis ! » et en plus, elle donne un premier résultat plutôt satisfaisant.

Mais voilà, sous ce vernis de "perfection", se cache une bien triste réalité, celle de l’enfant. L’enfant obéit par peur : la peur d’être rejeté, d’avoir mal, d’être humilié, de ne plus être aimé, de ne pas être à la hauteur, d’être abandonné… Il en viendra à rejeter la moindre responsabilité sur un autre, quitte à mentir, dissimuler.

Son rapport avec le parent se construit sur l’animosité, la crainte, la défiance et en cas de difficulté [harcèlement, pédophilie, bêtise…] il n’aura pas construit une confiance suffisante avec eux pour s’ouvrir et dire ce qui le fait souffrir. À l’adolescence cette éducation poussera le jeune dans des conduites à risques [alcool, drogue, bande…] à moins qu’il ne soit complètement inhibé avec une estime de lui très faible.

Cette autorité incite l’enfant à la résistance ou à la fuite. L’enfant s’oppose en manipulant. Il ment pour se couvrir, il désobéit, dès que le pouvoir est absent. "Quand le chat n’est pas là, les souris dansent" : pour la responsabilité et l’autonomie, il y a mieux!

Il devient un adulte qui rejette toute contrainte, qui respecte les lois, les règles lorsque la peur du gendarme est présente, mais il ne les intègre pas comme une norme protectrice pour lui et pour les autres.



L’absence d’autorité ou laxisme éducationnel: 
Sur l’autre versant des méthodes d’éducation, nous retrouvons le refus d’autorité, le laxisme et la démagogie…


Dans cette éducation tout est permis ! Ici, ce sont les parents qui vivent dans la peur : la peur de perdre l’amour de leur enfant en les frustrant (1). Les menaces ne sont jamais mises à exécution. Les règles sont absentes comme les contraintes et les limites. L’enfant ne rencontre rien pour se structurer.

Sans structure pour grandir, les enfants font souvent face à des problèmes pour s’intégrer à l’école. De nature égocentrée, ils sont en difficulté dans la relation aux autres. L’apprentissage et ses contraintes [les mathématiques, les sciences, l’écriture… suivent des règles] seront source de frustration et de découragement. Cette éducation les rend passifs, ils reçoivent avant d’avoir désiré et cela les maintient dans l’immaturité.

Cette absence d’autorité parentale est aussi génératrice de beaucoup d’angoisses. Dans le monde de cet enfant, rien n’est prévisible, il n’existe pas de liens logiques, l’enfant ne sait jamais ce qui est bien ou mal. Il est donc dans le doute permanent [inconsciemment], de plus, si rien n’est sûr, comment savoir si l’adulte est capable de le protéger ?

Cet enfant devenu adulte restera dans l’immaturité avec un besoin de satisfaction immédiat. Il vivra avec l’impression que les règles sont contraignantes et il sera enclin à ne pas les respecter.



L’autorité positive, bienveillante: 



L’autorité bienveillante est celle qui demande le plus d’efforts aux parents dans un premier temps. Ils vont devoir réfléchir aux valeurs qu’ils souhaitent transmettre, les traduire en règles simples, réfléchir aux sanctions réparatrices. Régulièrement, ils remettent en question leur mode de fonctionnement. Ils s’adaptent aux besoins de l’enfant, de l’adolescent. Ils prennent le temps d’expliquer les règles afin que les enfants, les adolescents les comprennent.

Cette autorité est bâtie sur la cohérence, la fermeté et la souplesse. Elle répond aux besoins de l’enfant tout en lui transmettant des règles claires. L’enfant comprend ce qui lui est permis, interdit, et surtout, il intègre que la règle n’est pas une contrainte, mais une protection valable pour tous.

L’enfant, l’adolescent sait qu’il peut faire confiance à ce parent, il n’a pas peur de lui ! Il ne se sent pas obligé de mentir, de manipuler pour obtenir ce qu’il souhaite.

Dans cette éducation, l’enfant connaît la règle, il connaît aussi la sanction en cas de transgression. La sanction dans ce type d’éducation est toujours réparatrice, elle n’est pas laissée à l’arbitraire de l’adulte, elle n’abîme pas son identité ni son estime de soi. L’enfant peut donc assumer sa responsabilité.

L’enfant intègre peu à peu l’idée que la loi s’applique à tous, qu’elle le protège. Il se sent respecté, sécurisé et responsable de ses actions. Et cela perdure à l’âge adulte.




En conclusion...
Les règles peuvent être revues et discutées dans certaines conditions, car la véritable autorité est celle qui supporte la contestation !

L’éducation autoritaire et laxiste sont toutes les deux néfastes pour la construction et l’estime de soi des enfants. Elles sont toutes les deux maltraitantes, car elles ne tiennent pas compte de leurs besoins et les exposent à des angoisses et des souffrances.

Éduquer un enfant ce n’est pas faire comme nos parents ou le contraire de ce que nous avons vécu. Éduquer un enfant, c’est se situer en tant qu’adulte sorti de l’emprise parentale.

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